LES CHIENS ERRANTS

Publié le par Régine SIMONNEAU-MARIE

LES CHIENS ERRANTS

 

LES CHIENS ERRANTS

 

Texte produit à partir d’une phrase proposée, la consigne étant d’inventer une histoire en intégrant les 10 mots donnés successivement pendant qu’on écrivait.

Phrase : « Sur le chemin de l’école il y avait des chiens errants. »

Mots : température, humanité, engourdissement, journaliste, claquemuré, orthophoniste, fabuleux, gobelet, sanglot, innocent.

Sur le chemin de l’école il y avait des chiens errants. La température fraîchissait, il se hâtait de rentrer et espérait être accueilli avec suffisamment d’humanité. Un engourdissement le paralysait peu à peu. Il regardait du coin de l’œil un chien errant qui s’était attaché à ses pas. Il se doutait que le journaliste qui s’était établi à l’hôtel ferait un papier de son périple difficile chaque jour avec ces chiens qui menaçaient. 

Parfois il aurait aimé se claquemurer bien au chaud dans sa chambre et oublier ces élèves qui l’attendaient chaque jour et dont un nombre trop élevé réclamait à présent les soins répétés de l’orthophoniste du village. On racontait au sujet de celui-ci une histoire fabuleuse, quelqu’un qui en fait aurait gagné au loto, mais qui pris de sidération faisait comme si de rien n’était. Il continuait à exercer son métier, prenant chaque soir son gobelet de menthe à l’eau à la terrasse du café, qu’il pleuve ou qu’il vente. Sa femme, des sanglots dans la gorge, espérait le voir un jour revenir à la raison et leur faire enfin profiter de cette fortune inespérée. L’innocente pouvait toujours espérer. Les chiens errants continueraient encore longtemps d’errer avant qu’ait lieu un changement de cette envergure. 

Régine SIMONNEAU-MARIE

Publié dans Nouvelle

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